Aujourd’hui, je n’ai peur de rien et je vous propose une interview complètement hors la loi googlienne.
Avertissement:
Si vous craignez d’être pisté en lisant cet article, Fuyez ! Dans le cas où vous êtes des grands fous et que vous n’avez peur de rien, je vous présente Guillaume DOKI-THONON co-fondateur de Rocketlinks, une plateforme pour mettre en place facilement vos campagnes de netlinkling.
Avertissement 2 :
Pour les esprits chagrins ( toujours les mêmes) il n’est pas question d’opportunisme ni de ma part ni de la part de rocketlinks, nos premiers contacts datant de la veille de l’annonce de matt Cutts et concernait la série d’articles sur le netlinking.
Avertissement 3 :
Google si tu passes par là , sache que je n’ai pas été rétribuée pour cet article . Rien, nada, même pas une bière (c’est pour dire )
Tout ceci étant dit, on commence.
Bonjour, tu peux te présenter ?
Bonjour Sandrine, merci pour cette tribune ! Pour la présentation, on va faire simple : Guillaume Doki-Thonon, co-fondateur de la plateforme RocketLinks et de l’agence de référencement SEOh. Je travail dans le référencement depuis 2009, domaine dans lequel j’ai rejoins mon frère, Maxime, avec qui je me suis associé.
Tu peux nous en dire plus sur RocketLinks
RocketLinks est une plateforme de mise en relation entre blogueurs et annonceurs dans le but de simplifier l’acquisition de liens : les campagnes de Netlinking. Notre plateforme a ouvert progressivement depuis 2012. Aujourd’hui, nous avons la plus grosse base de blogs et sites francophones (bientôt 6000) et des annonceurs prestigieux dans toutes les thématiques.
L’achat de liens, c’est un service « interdit » par GG, vous ne craignez pas la même fin que buzzea ?
Tu as eu raison de préciser en avertissement qu’il ne faut voir aucun opportunisme dans cette interview mais il est difficile de passer a travers l’actualité. Ce qui est arrivé à Buzzea n’est souhaitable à aucune entreprise, même un concurrent. Il s’agit tout de même de la fermeture d’une société qui existait depuis près de 4 ans avec j’imagine des conséquences pour les salariés. Pour appliquer sa politique de la terreur en France, Buzzea était une cible parfaite pour Google puisqu’un lien vers Buzzea était présent sur tous les articles.
Il y avait aussi eu des précédents a l’étranger (backlinks, TextLinkAds…) et nous avions déjà tirés les enseignements pour protéger au maximum la plateforme :
- Aucun footprint ne relie un article à RocketLinks ;
- Nous appelons tous les annonceurs souhaitant s’inscrire ;
- Nous bridons leur compte avant leur 1er dépôt ;
- Enfin, nous n’affichons pas l’historique d’un site inscrit sur RocketLinks, impossible donc de savoir si le site a déjà vendu et s’il vend du do-follow ou uniquement du no-follow (ce qui est possible sur RocketLinks) : C’est la protection ultime.
Mais d’où vous est venue cette idée saugrenue d’un business model sur une pratique interdite ? Serait-ce par ce que finalement tout le monde le fait ?
En effet, il y avait un réel besoin pour une plateforme en France. Une grosse partie des annonceurs et des référenceurs pratique l’achat de liens, et parfois sans même le savoir : envoyer un produit en échange d’un article, c’est aussi interdit par Google ! L’achat en direct montre rapidement ses limites : ça prend du temps et ça génère un risque important puisqu’il faut contacter des bloguers, souvent avec son adresse pro, sans même savoir si ils sont ouverts à cette pratique. Sur RocketLinks, les éditeurs sont inscrits de leur plein gré et il n’y a aucun contact direct avec les annonceurs.
Concrètement si j’ai un compte « annonceur »chez vous , je prends des risques ou pas ?
Je pense que tous les référenceurs s’accordent a dire qu’aucune technique SEO n’est sans risque. Même un changement de title peut entraîner des pertes de positions… Parmi les techniques de Netlinking, les articles sponsorisés ont l’avantage de ne pas être formatés, à la différence des annuaires, des CPs, des Diggs, etc.. Il est facile pour Google de savoir qu’un CP est un CP mais bien plus difficile de savoir qu’un article a été sponsorisé.
Concrètement si j’ai un compte « editeur »chez vous , je prends des risques ou pas ?
La réponse est un peu la même. Je conseille surtout aux éditeurs de respecter des règles de base d’écriture (éviter les articles hors thématique, les discours commerciaux, etc.).
Pour vous c’est un aveu de faiblesse de Google de terroriser la blogosphère et les annonceurs ou c’est son côté « robin des Bois » je défends les petits qui n’ont pas les budgets pour faire ce genre de campagne?
Google est une entreprise dont le business model dépend de la pertinence des résultats, il a donc tout intérêt de contrer ce qui peut a long terme menacer cette pertinence : le SEO. Mais je considère que la manière dont il s’attaque a l’achat, en ciblant une entreprise précise et en terrorisant la blogosphère, est un aveu de faiblesse. Si ce n’était pas le cas, on aurait déjà eu un filtre au doux nom d’animal pour ça !
J’ai vu qu’il y avait pas mal de petites choses sympas sur votre plateforme comme la gestion des appels d’offres et la catégorisation côté annonceurs et des frais réduits paypal côté éditeurs … On vous sent à l’écoute des utilisateurs. Des infos pour les prochaines mises à jour ou des nouveautés à nous présenter en avant-première ?
Je pense que c’est une de nos forces, du moins, on essaye ! On est la seule plateforme à être en France, on peut donc être présent sur les salons, aux événements SEO, etc. On a même mis en place des Webinars pour écouter les retours des annonceurs. Pour les annonceurs, on va mettre en places de nouveaux filtres pour des requêtes ultra-précises avec opérateurs (intitle, inanchor, inrankings, etc…). Pour les éditeurs, on va intégrer un nouveau système de vérification de la propriété du site par Whois, en plus de la méthode déjà existante.
Tu as des conseils à donner aux annonceurs pour faire des campagnes de qualité ? Comment on choisit un support ..; etc
Je conseille aux annonceurs de ne pas oublier les critères « non-SEO » qui permettent de juger de l’aspect naturel du site : nombre de fans, commentaires sur les articles, etc. Je conseille aussi aux annonceurs de ne pas se limiter a une thématique stricte : il n’y a pas que les blogs femmes qui peuvent faire un lien vers une marque de mode, on peut penser a un blog qui parle de startup , un blog sur la ville dont est originaire la marque, etc… Pour trouver ces thématiques connexes, je conseille de regarder les referrings de 2/3 concurrents et de voir quels types de sites font des liens naturellement.
Quels conseils donnerais-tu aux éditeurs sur la validation des deals ? Faut-il tout prendre par appât du gain ou vaut-il mieux être bien sélectif pour rester qualitatif ?
Comme je l’avais expliqué sur un forum SEO, le meilleur lien est celui que l’éditeur aurait pu faire naturellement. Je leur conseille donc de ne parler que de sujet qu’ils connaissent et pour lesquels ils n’auront aucun mal a rédiger un article .
D’autres choses à ajouter ?
Ben, merci ! Et on se voit au SEO Camp’us 2014 !
( normalement non pas de Seo Campus pour moi cette année )
21 commentaires
le 3/02/2014 Samuel Seo consulting et vending de liens
[Coucou Matt ^^]
le 3/02/2014 SEO Factory Girl
A part ça, RL c’est bien foutu et je l’utilise beaucoup, ce qui fait que j’aimerais bien encore un peu plus de sécurité pour protéger le catalogue. Je sais qu’il est déjà bien protégé, mais on peut toujours vouloir/espérer mieux non ?
le 3/02/2014 Nicolas
J’utilise RocketLinks et je n’ai aucune honte à le dire bien au contraire.
D’ailleurs dans un de mes articles au sein de mon blog, j’évoque ouvertement utiliser un autre service concurrent de RocketLinks et depuis le 30 octobre 2013, je n’ai rien noté de mauvais.
Ainsi, même en effectuant une vidéo sur le sujet qui est disponible sur Youtube et en parlant au sein de mon blog, je n’ai pour l’heure pas été inquiété.
Alors, concernant RocketLinks, je vous laisse imaginer la confiance que j’ai en ce service !
Bref, je suis tout à fait avec Guillaume : c’est très dur pour Google de détecter ce genre de procédé.
le 3/02/2014 Aurélien
Au risque de paraître naïf, concernant buzzea, si l’on connait la cause la pénalité (les footprints), la nature de cette sanction reste floue. Acheter/vendre des liens est sanctionner par Google ok. Mais mettre en relation éditeur et annonceurs est-ce en soit interdit par Google ? Qu’est-ce qui empêche Google de dégager un site comme Rocketlink des SERPs, et dernière question destinée plus particulièrement à Guillaume, est-ce que ton biz model peut se passer intégralement du canal search ? Ce serait un comble, mais néanmoins compréhensible…
le 3/02/2014 Loïc from Blog seo
D’abord il y a plein de bons points : on voit bien que RocketLinks veut protéger ses annonceurs et éditeurs en cachant au maximum les informations publiques / en évitant les footprint, la base de blogs est assez énorme pour une plateforme francophone et le service à l’air vraiment qualitatif.
Maintenant, l’achat de lien reste de l’achat de lien et le risque si l’on se fait prendre n’est pas le même que pour la modification d’une balise title (Je ne connais pas les stats mais je suppose qu’une grande majorité des articles vendus le sont avec lien en dofollow). L’erreur serait de croire que son site est totalement a l’abri parce qu’il passe par une plateforme sécurisée. Typiquement, si un site qui n’a pas de grosse popularité ni d’actualité particulière voit du jour au lendemain des dizaines d’articles fleurir sur le web avec des liens en dofollow, un quality rater aura vite fait d’au moins « activer les warning » et mettre le site sous surveillance.
Bref, plateforme ou pas l’achat d’article doit pour moi se faire 1°/ de manière modérée et surtout adaptée à l’actualité du site pour sembler naturel 2°/ pas avec n’importe qui, et surtout pas avec un site qui en publie déjà trois fois par jour.
le 3/02/2014 Yann
Et puis le commentaire de Loïc pourrait être ajouté dans le guide des bonnes pratiques pour un achat de lien réussi
Et sur la (très bonne) dernière question d’Aurélien, un lien sur un réseau social très populaire permet de diversifier l’origine du trafic et de privilégier l’humain pour le coup. C’est dans les cartons de Rocket Links ?
le 3/02/2014 Guillaume from RocketLinks
: quand tu dis : « mais on peut toujours vouloir/espérer mieux non ? », tu as une idée en particulier en tête ?
: en effet, le simple fait de mettre en relation n’enfreint pas les guidelines de Google (d’ailleurs, à plus grosse échelle, Google a le même soucis en indexant des sites illégaux…). Pour répondre à ta question, le search compte très peu dans nos sources de trafic (3% du trafic global hors marque si l’on proratise le not-provided). Les gens viennent sur RocketLinks car ils ont entendu parler de nous sur un forum, un blog, sur un tweet, etc…
: En effet, il ne faut pas croire qu’un site est totalement à l’abri, c’est d’ailleurs ce que je dis sur le risque. Tu as raison par contre d’ajouter dans les conseils de respecter une fréquence de publication naturelle !
le 3/02/2014 Fabien
La mention « article sponsorisé » est obligatoire.
le 3/02/2014 Keeg
Pour ce qu’est de Rocketlink, c’est une bonne plateforme mais qui n’est pas sans risque, soyons-en certain. Si Google veut détruire, il détruira, comme toutes techniques ou sites. Le dieu du web, c’est lui.
En tout cas, la famille DOKI-THONON nous a fourni un bon produit acheteur / vendeur, c’est bien joué (même si le commercial fut un peu agressif)
le 3/02/2014 Pouett
Je n’avais pas fais attention que c’était vérouillé et vérifié comme ça sur leur plateforme, c’est une bonne chose.
FACTORY GIRL, impossible que GG se contente de faire le tri autrement on ne ferait que spammer en se disant que sur la masse ça nous fera monter quand même
, on en rediscutera si un jour ton site prend plus d’ampleur. Fais gaffe quand même.
Les mecs de Buzzea, on a l’impression qu’ils avaient déjà préparé leur page « A vendre » depuis des mois. Ils savaient que ça allait tomber, c’etait logique quelquepart…
le 4/02/2014 Sandrine
Avertissement 4 : Nous savons tous et toutes que la mention « article sponsorisé » est obligatoire en France (loi … etc) Cependant Si nous notons cette mention, nous sommes obligés de nous conformer à la loi de Google ( qui n’est pas la loi mais bon …) et de mettre nos liens en Nofollow, et c’est ce que nous cherchons à éviter.
Oui nous sommes donc des hors la loi mais pour l’instant nous craignons plus Google que la Répression des fraudes.
le 4/02/2014 Emile
On a déjà vu les effets de tels pratiques… condamnable bien sur… mais clairement possible.
Je ne suis pas contre l’achat de liens… mais je préfère trouver un site et contacter le webmaster.
Je dis ça, je suis aussi inscris dans RocketLinks :p … oui oui je suis maso, schizo, névro taré.
le 4/02/2014 Maxime from RocketLinks
Nous n’interdisons pas aux éditeurs de placer la mention « Article sponsorisé », nous n’en avons pas le droit.
Sur RocketLinks, il y a grand nombre d’éditeurs basés hors de France (notamment Thailande, Maroc et Tunisie) qui ne sont pas forcément soumis aux lois françaises.
En revanche, il y a des façons plus clean d’indiquer qu’un article est sponsorisé par un « Article sponsorisé » en texte avec un lien vers la plateforme en bas de 100% des articles et toujours au même endroit.
Si un éditeur place une mention parce qu’il est obligé, on lui conseille sur comment bien la placer et éviter les footprints, on conseille aussi à l’annonceur de ne pas utiliser d’ancres optimisées sur ces articles et d’insérer d’autres liens pour brouiller les pistes, et éventuellement de passer les liens en nofollow.
Ce ne sont pas des problèmes spécifiques liés à la plateforme, mais à l’achat d’articles sponsorisés en général, que ce soit en direct ou par une plateforme. Et justement, si vous n’êtes pas expert, vous serez conseillé pour éviter les problèmes de ce type.
le 4/02/2014 Arnaud from table-basse.biz
J’ai eu l’occasion de discuter avec Guillaume et Valentin de Rocketlinks, c’est que leur plateforme est plus « clean » et surtout niveau service j’ai touours été satisafait chez eux.
le 4/02/2014 Aurélien
le 4/02/2014 Fabien
Si tu pouvais faire un effort sur ce dernier point ce serait vraiment chic, qu’on ne mette pas définitivement la clef sous la porte …
le 5/02/2014 Mister V
Si Google veut le faire il le fera, mais heureusement il n’a pas le temps (enfin j’espère) et que buzzea lui sert d’exemple pour semer la terreur. Le fait qu’il laisse toujours les annonceurs adwords va dans ce sens en tout cas.
Très bon produit bravo à votre équipe (manque la catégorisation et la possibilité de connaitre le nb commentaire/article et partage sociaux par blog) et ça sera le top.
le 5/02/2014 Laura from EcritureWeb
le 5/02/2014 Guillaume from RocketLinks
le 6/02/2014 Guillaume from RocketLinks
le 10/02/2014 Best of SEO & webmarketing de la semaine